À ceux qui pensent que j’écris juste des chansons tristes.
Ben vous saurez que le bonheur j’sais qu’ça existe.
Mais peut-être que d’en parler j’ai peur de l’effrayer
ou c’est rien qu’mes mots qui n’savent plus lire dans mes pensées.
J’ai jamais dit que je savais de quoi j’parlais.
Ç’aurait insinué que la vie, j’la comprenais.
Moi, j’suis juste un simple ouvrier
qui travaille dans les mines de plomb.
Je passe mes journées, mes nuits, à creuser mes pensées
pour en trouver le fond.
Le bleu du papier blanc.
Le bleu du papier blanc.
Combien qui me reste de temps?
Le bleu du papier blanc…
Si parfois ce que je vous dis ça ressemble à de la poésie,
c’est seulement un jeu pour habiller un peu mes idées.
Pis que du monde m’écoute ça prouve que la chance me sourit
même si mes cordes vocales sont un peu désaccordées.
Mais mon crayon y’est tanné de se faire pousser,
de jeter l’encre sur un petit bout de papier.
J’sais qu’il aimerait ça mais j’ai pas de talent pour dessiner.
Alors j’ai peur qu’un jour il décide de s’effacer.
Refrain
Parfois, souvent j’y pense que j’ai le vertige,
y paraît que c’est la peur des auteurs,
d’être assis un jour à r’garder toutes mes idées qui figent
pis de n’plus savoir écrire ce que j’ai au fond du coeur.
À ceux qui pensent que c’est facile d’écrire une chanson
avec des rimes à toutes les phrases pour que ce soit bon.
J’suis pas d’accord mais vous avez peut-être raison.
Y’en a plusieurs comme ça qui vendent des disques
à coups de millions.